Sécuriser le logement d’une personne âgée : prévenir les chutes et les accidents à domicile
Introduction
Une chute. Un faux pas. Un moment d’inattention.
Pour une personne âgée ou atteinte d’une maladie neurodégénérative, cela peut suffire à faire basculer toute une organisation familiale. Le domicile, censé être un lieu sûr et rassurant, devient alors un espace à risques.
Sécuriser le logement n’est pas un aveu de faiblesse. C’est une démarche préventive, bienveillante, qui permet de protéger sans enfermer, et d’agir avant qu’un accident ne survienne.
Pourquoi le logement devient plus dangereux avec l’âge
Avec l’âge ou la maladie, plusieurs facteurs se cumulent :
- perte d’équilibre
- troubles de la coordination
- baisse de la vision
- désorientation spatiale
- réflexes plus lents
👉 Le problème n’est pas la personne. C’est l’environnement qui n’est plus adapté.
Un logement pensé pour une personne autonome peut devenir dangereux lorsque les capacités diminuent.
Les zones les plus à risque dans un logement
Certaines pièces concentrent l’essentiel des chutes et accidents.
La salle de bain
C’est la pièce la plus dangereuse du domicile.
- sols glissants
- absence de points d’appui
- accès difficile à la baignoire ou à la douche
Quelques adaptations simples peuvent pourtant réduire considérablement les risques.
La chambre
Les accidents surviennent souvent la nuit ou au lever.
- éclairage insuffisant
- tapis mal fixés
- meubles mal positionnés
👉 Un chemin lumineux et dégagé peut faire toute la différence.
Les escaliers et les couloirs
- marches mal visibles
- absence de main courante
- objets encombrants
Ces zones de passage doivent rester simples, visibles et sécurisées.
Sécuriser le logement sans le transformer en hôpital
C’est une peur fréquente des aidants : dénaturer le domicile, perturber les repères, créer un sentiment de perte de contrôle.
Pourtant, sécuriser ne signifie pas médicaliser.
Quelques principes essentiels :
- privilégier des équipements discrets
- adapter progressivement
- expliquer les changements
- respecter les habitudes de vie
👉 Préserver les repères est aussi important que prévenir les chutes.
Quand faut-il adapter le logement ?
Beaucoup attendent un accident pour agir. C’est humain… mais risqué.
Il est préférable d’envisager des adaptations :
- après un diagnostic de maladie neurodégénérative
- après une première chute
- dès les premiers signes de désorientation
Anticiper permet d’éviter des décisions prises dans l’urgence, souvent plus coûteuses et plus brutales.
Sécuriser le logement, c’est aussi protéger l’aidant
Un accident à domicile n’impacte pas seulement la personne aidée.
Il entraîne :
- une charge mentale accrue
- des démarches médicales et administratives
- une culpabilité souvent lourde à porter
👉 Sécuriser le logement, c’est aussi se protéger soi-même en tant qu’aidant.
Pour aller plus loin
Le Tome 2 – Sécuriser le logement propose une approche concrète et détaillée :
- aménagements pièce par pièce
- solutions simples et accessibles
- erreurs fréquentes à éviter
- conseils issus de situations réelles
Un guide pensé pour aider les familles à agir sans paniquer, et à préserver un cadre de vie digne et rassurant.
Cet article a pour vocation d’informer et de sensibiliser. Il ne remplace pas l’avis de professionnels du logement ou de santé.
